Chômage : des chiffres en hausse au 3e trimestre 2023

Malgré sa quête du plein emploi, le gouvernement se heurte à l’essor du nombre de chômeurs en ce 3e trimestre 2023. En effet, malgré les réformes et mesures prises par l’État pour réduire le taux de chômage en France, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A est bel et bien en hausse. Lumière sur les chiffres du chômage, récemment publiés par la Dares.

Chômage : état des lieux au 3e trimestre 2023

Malgré les nombreuses mesures déployées par l’État pour atteindre ses objectifs de plein emploi, les chiffres du chômage en ce 3e trimestre 2023 repartent à la hausse. En effet, une récente étude de la Dares dévoile de nouvelles données, qui, si elles attestent d’une tendance annuelle favorable, démontrent une hausse significative du nombre de demandeurs d’emploi.

Une augmentation du nombre de demandeurs d’emploi

En effet, au terme de l’année 2023, le chômage repart bel et bien à la hausse puisque les demandeurs d’emploi classés en catégorie A (sans aucune activité professionnelle) sont plus nombreux. Pour l’heure, on dénombre plus de 17 400 inscrits supplémentaires, soit une évolution de 0,6 % des chiffres qui étaient jusqu’ici en berne.

Les moins de 25 ans plus nombreux sur les listes de Pôle emploi

Parmi ses nouveaux inscrits, Pôle emploi dénombre davantage de jeunes demandeurs d’emploi. Les moins de 25 ans qui rejoignent les rangs et font par conséquent augmenter les chiffres du chômage sont 2 % en plus en cette fin d’année, alors que la hausse annuelle des jeunes sans emploi statue, elle, à 3,2 %.

Une autre progression est à noter au 3e trimestre 2023, celle qui concerne les demandeurs d’emploi inscrit en catégorie B. Les citoyens ayant travaillé moins de 78 heures au cours du mois sont désormais 3,1 % en plus qu’en début d’année, tandis que le nombre de travailleurs ayant réussi à exercé à temps plein est lui en nette baisse (-2,3 %).   

Que prévoit le gouvernement pour atteindre le plein emploi ?

Pour atteindre ses objectifs de plein emploi et dans l’espoir de voir la tendance s’inverser, le gouvernement prévoit une réorganisation complète du service Pôle emploi et sa lutte contre le chômage interviendra sous différentes formes.

De nouvelles sanctions et obligations permettront d’inciter davantage les demandeurs d’emploi à la reprise d’une activité professionnelle tandis qu’un accompagnement plus poussé permettra aux personnes au chômage de retrouver rapidement un poste adapté à leurs besoins et compétences.

La naissance de France Travail pour réorganiser Pôle emploi

Dans les mois à venir, Pôle emploi devrait laisser sa place à France Travail et être totalement réorganisé. La réfection de l’organisme permettra aux demandeurs d’emploi d’être davantage suivis et accompagnés dans leur réinsertion professionnelle, avec notamment la naissance d’un guichet unique qui regroupera missions locales et agences Cap emploi. La signature d’un contrat d’engagement réciproque permettra aussi aux personnes indemnisées par l’organisme d’accéder à leurs droits et devoirs en un clin d’œil.         

15 heures d’activité obligatoires pour inciter à la reprise d’un emploi 

Pour que les chiffres du chômage baissent encore davantage et pour que l’objectif de plein emploi soit atteint, le gouvernement souhaite aussi soumettre les bénéficiaires du RSA à l’obligation de mener chaque semaine au moins 15 heures d’activité obligatoires. En participant à des ateliers en lien avec l’emploi ou en se rendant à des évènements organisés par l’organisme, les demandeurs d’emploi pourront renouer avec une vie sociale et signer la fin d’un isolement parfois forcé par la précarité.

Les prévisions des chiffres du chômage pour 2024 sont-elles optimistes ?

Malgré les efforts et dispositifs mis en œuvre par l’État, l’OFCE estime que d’ici 2024, le taux de chômage pourrait atteindre 8 %. Ces données pessimistes notamment dans le contexte inflationniste actuel ne sont toutefois pas retenues par le ministre du Travail. Olivier Dussopt a en effet récemment indiqué sur BFM business qu’il fallait continuer à se battre et ne pas être dans une prophétie autoréalisatrice », selon lui, les prévisions ne sont pas si défaitistes.

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