Recrutement : la cooptation a le vent en poupe

Lorsqu’une entreprise peine à recruter du personnel, elle peut parfois faire appel au réseau de ses salariés pour trouver une recrue. Dans une démarche de fidélisation de son effectif, la société accorde, en recourant à la cooptation, sa confiance en ses salariés tout en réduisant ses frais de recrutement. Découvrez ce concept qui est de plus en plus prisé par les employeurs français.

Qu’est-ce que la cooptation ?

La cooptation consiste pour une entreprise à faire appel au réseau de ses collaborateurs lors d’une session de recrutement. En proposant des recrues de leur entourage, aptes à intégrer un poste dans la société, les salariés deviennent compteurs, tandis que la personne recommandée devient cooptée.

Cette nouvelle technique de recrutement ne doit pas être confondue avec du piston. En effet, lors d’une cooptation, les recruteurs attendent de leurs salariés qu’ils proposent des candidats dont les compétences techniques sont en accord avec les besoins de l’entreprise et incitent leur effectif à sélectionner les meilleurs profils.

Quels sont les avantages de cette méthode de recrutement ?

Le principe de la cooptation comporte de multiples avantages, pour les trois acteurs du dispositif :

  • en faisant appel au réseau de ses collaborateurs, l’employeur réduit ses frais de recrutement et peut profiter de l’expérience de nouveaux profils ;
  • les coopteurs, eux, peuvent profiter d’une récompense lorsqu’ils proposent une recrue adéquate à leur patron ;
  • les cooptés, eux, jouissent d’une solide recommandation et accèdent plus aisément à un emploi compatible avec leur expérience professionnelle.

Quels sont les inconvénients de ce parrainage ?

Si cette nouvelle méthode de recrutement comporte de nombreux avantages, certains inconvénients peuvent tout de même survenir au sein de la relation coopteur/coopté.

  • Lorsqu’un compteur recommande une recrue qui ne fait pas l’affaire, son rôle de salarié risque d’être entaché. En effet, parrainer une personne comporte des risques et si celle-ci ne se comporte pas de manière correcte au sein de l’entreprise, la réputation du coopteur peut rapidement être mise à mal ;
  • Le coopté, quant à lui, peut rapidement se sentir redevable envers son coopteur. Dans certains cas, il peut aller jusqu’à remettre en question son envie de démissionner ou de quitter l’entreprise par loyauté par son recruteur.

Comment coopter une personne ?

Chaque entreprise ouverte à la cooptation peut décider de la procédure à suivre lorsqu’un recrutement est prévu. En règle générale, ce sont les services RH qui avertissent par mail les salariés d’un poste à pourvoir. Ils indiquent noir sur blanc à l’effectif le profil recherché, les démarches pour proposer une recrue et la récompense prévue si un contrat est signé.

Comment se faire coopter ?

Si vous souhaitez intégrer l’entreprise d’un membre de votre réseau, qu’il s’agisse d’un proche de votre famille ou d’une relation professionnelle, vous devez dans un premier temps le tenir informé de l’intérêt que vous portez à la société qui l’emploie. Ainsi, lorsqu’une session de recrutement sera lancée, celui-ci pourra proposer votre candidature et vous n’aurez plus qu’à suivre la procédure fixée par l’employeur dans le cadre de la cooptation. Vous pouvez aussi opter pour l’envoi d’une candidature spontanée pour ne pas avoir à attendre la prochaine période de cooptation.  

Comment bénéficier d’une prime de cooptation ?

Lorsque le recrutement de la personne que vous avez recommandée aboutit, votre employeur doit vous offrir la récompense promise. Il peut s’agir d’une somme d’argent versée sous forme de prime, d’un avantage ou d’un cadeau. Ce privilège doit être indiqué dès le lancement de la procédure de cooptation aux salariés de la société.

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