La journée de solidarité intervient chaque année en faveur des citoyens les plus fragiles. Pour offrir aux personnes âgées et aux porteurs d’un handicap des dispositifs conçus pour favoriser leur autonomie, les salariés exercent une fois par an leurs fonctions sans percevoir de rémunération. Bien souvent, la date de l’évènement est fixée lors du lundi de Pentecôte. Voici comment fonctionne cette journée.
Qu’est-ce que la journée de solidarité ?
La journée de solidarité est une journée durant laquelle des salariés exercent leur activité professionnelle sans être rémunérés par leur employeur. Depuis 2004, à une date pouvant être variable, mais bien souvent choisie lors du lundi de Pentecôte, les actifs travaillent pour financer des actions en faveur des plus fragiles. Grâce à l’argent récolté, ces derniers pourront effectivement profiter de dispositifs conçus pour favoriser leur autonomie.
Qui sont les salariés concernés par cette journée ?
Tous les actifs français sont concernés par l’obligation de participer au mouvement solidaire. En exerçant leur rôle au sein de leur entreprise alors même qu’ils ne sont pas payés, ces derniers contribuent au financement d’actions visant à améliorer le quotidien des plus fragiles.
La journée de solidarité pour les travailleurs du public
Dans la fonction publique, les agents participent à la journée de solidarité en exerçant leur métier lors de journée durant laquelle ils n’étaient pas censés travailler. En clair, les fonctionnaires assument leurs fonctions lors :
- D’un jour férié, comme le lundi de Pentecôte ;
- En faisant don d’une journée de RTT ;
- ou encore pendant une journée normalement chômée.
La journée de solidarité pour les travailleurs du privé
Les salariés du secteur privé, quant à eux, s’acquittent de leur dû au titre de journée de solidarité selon les modalités incluses dans la convention collective de leur entreprise. Ils travaillent alors sans contrepartie de rémunération durant :
- un jour férié, bien souvent fixé le lundi de Pentecôte ;
- lors d’une journée de RTT ;
- ou encore un samedi.
Les travailleurs sont-ils rémunérés lorsqu’ils travaillent lors de la journée de solidarité ?
Comme stipulé plus haut, les salariés de la fonction publique ou privée ne sont pas rémunérés lorsqu’ils exercent leurs fonctions pendant la journée de solidarité. Or, cela n’impacte pas leurs ressources mensuelles puisse qu’ils assument gracieusement leurs fonctions pendant un jour où ils ne sont pas censés travailler. Étant donné leur investissement solidaire, cette journée ne dure que 7 heures pour les employés à plein temps.
Que paie l’employeur s’il ne rémunère pas ses salariés ?
S’il ne doit pas rémunérer ses effectifs durant cette journée de solidarité, le chef d’entreprise doit en contrepartie reverser à l’État la contribution solidarité autonomie, fixée à 0,3 % de la masse salariale de son entreprise. Cette taxe est celle qui permet de récolter chaque année de quoi financer de nouveaux dispositifs pour aider les citoyens les plus fragiles au quotidien.
Cette démarche solidaire est-elle obligatoire ?
Salariés comme employeurs doivent impérativement participer chaque année à la journée de solidarité. Si un salarié refuse de venir travailler sans percevoir de rémunération, son employeur est en droit de retenir sur ses ressources le montant équivalent à cette journée.
S’il ne peut donc refuser de donner à son prochain en réalisant cette démarche solidaire, il reste libre d’annoncer que le jour où intervient cette journée, des contraintes familiales ou professionnelles l’obligent à se désister. Il devra toutefois reporter sa participation à une date ultérieure.
Quand est-ce qu’a lieu cette journée de solidarité ?
La majeure partie des services publics et des salariés du privé s’acquittent de cet acte de solidarité lors du lundi de Pentecôte. Or, dans certaines entreprises, les salariés donnent 7 heures de travail aux plus fragiles en échelonnant sur plusieurs journées leur action solidaire. D’autres préfèrent renoncer à une journée de congé ou de RTT plutôt que de travailler sans revenus.
Combien de temps travaillent les salariés pendant cette journée ?
Comme vu plus haut, les salariés doivent travailler durant 7 heures au cours de la journée de solidarité, mais ceci n’est toutefois valable que pour les travailleurs engagés à temps plein au sein de leur entreprise. En effet, à temps partiel, les heures dues sont calculées au prorata de celles inscrites dans le contrat de travail du salarié à mi-temps.