Certaines professions sont plus difficiles à exercer que d’autres, comme en témoignent les chiffres publiés par la Dares lors d’une étude portant sur le nombre de démissions par secteurs d’activité. Chaque année, des centaines de milliers de Français quittent de leur plein gré leur poste, bien souvent au profit d’opportunités professionnelles plus alléchantes. Voici les métiers les plus quittés en 2022.
Qu’est-ce qu’une démission ?
La démission peut intervenir lorsqu’un salarié en CDI exerce son métier au sein d’une entreprise et qu’il souhaite de son plein gré rompre son contrat de travail. Après avoir réalisé certaines démarches auprès de son employeur et respecté un délai de préavis, le travailleur peut alors quitter définitivement son poste au profit d’autres opportunités professionnelles. Si cette pratique est réalisée chaque année par des centaines de milliers de salariés, elle reste toutefois particulièrement prisée par les travailleurs qui exercent au sein de certains secteurs d’activité. Une récente étude menée par la Dares permet d’ailleurs de connaître les métiers les plus touchés par la démission.
Cette démarche ouvre-t-elle droit aux allocations chômage ?
La démission d’un poste n’est pas sans conséquences pour le salarié qui entreprend cette démarche. Contrairement à une rupture conventionnelle, ce type de solution prévue pour rompre un contrat de travail à durée indéterminée n’ouvre aucun droit au chômage. Avant d’avertir son employeur de son désir d’évasion, il est donc important de s’assurer un autre poste pour pouvoir percevoir des revenus, car évidemment, la démission entraîne l’interruption de versement du salaire du concerné.
Pour quelles raisons les salariés démissionnent-ils ?
Diverses raisons peuvent pousser un salarié à quitter son poste :
- un désir de reconversion professionnelle ;
- une proposition d’emploi plus alléchante ;
- un litige avec ses collègues ou son employeur ;
- des difficultés à exercer son emploi…
C’est pour permettre aux travailleurs de rompre un contrat de travail en CDI sans avoir besoin de signaler le motif de leur décision qu’une démission peut être réalisée en entreprise.
Quels sont les secteurs d’activité les plus touchés par les démissions ?
Au cours d’une étude ayant pris fin au quatrième trimestre de l’année 2023, la Dares a constaté que certains secteurs d’activité étaient plus touchés que d’autres par la démission de leurs salariés. En effet, si cette démarche est accessible à tous les postes exercés en CDI, elle reste particulièrement prisée par les travailleurs qui exercent des métiers particuliers.
L’hôtellerie-restauration
En première place des métiers les plus concernés par les démissions, on retrouve sans surprise le secteur de l’hôtellerie/restauration. Dans ce milieu professionnel où des règles strictes en termes d’hygiène doivent être respectées et où les horaires sont parfois contraignants, 31,2 % ont rompu leur CDI en 2022.
Le commerce
Le secteur d’activité commerciale en France comporte aussi son lot d’inconvénient et les salariés ayant suivi un cursus scolaire en lien avec ses métiers font parfois marche arrière en cours de CDI. Deuxième sur le tableau des métiers les plus concernés par les démissions, le commerce a vu 12,8 % de ses recrues claquer la porte pour d’autres horizons que leur poste actuel.
Les services aux entreprises et la construction
Les secteurs de la construction, du BTP et du service aux entreprises sont aussi grandement touchés par les salariés démissionnaires qui étaient 11,7 % en 2022 à remettre leur démission à leur patron. À l’heure où il est plus aisé qu’autrefois d’opter pour une reconversion professionnelle, les travailleurs n’hésitent pas à changer de voie en cours de CDI.
Combien de Français ont signé leur démission en 2022 ?
En 2022, 521 900 démissions ont été recensées par la Dares, ce qui représente plus de 18,1 % de salariés concernés qu’en 2019. Après la crise sanitaire, de nombreux citoyens ont pris conscience de l’importance d’exercer un emploi en accord avec leurs besoins et un nombre grandissant de reconversions professionnelles ont eu lieu suite aux confinements et protocoles mis en place par le gouvernement. Avec un accès toujours plus privilégié aux formations, ces chiffres risquent encore d’augmenter dans les années à venir.