Entretien d’embauche : ces questions interdites qu’un employeur ne peut pas vous poser

Lors d’un entretien d’embauche, les recruteurs doivent respecter des règles strictes encadrées par la loi. Pourtant, certaines questions illégales continuent d’être posées, souvent sous prétexte de mieux connaître les candidats. Découvrez les obligations des employeurs, les questions interdites et les sanctions encourues en cas de non-respect de ces dispositions légales.

En entretien d’embauche, quelles règles les recruteurs doivent-ils respecter ?

Pendant un entretien d’embauche, un recruteur est tenu de respecter certaines règles déployées pour garantir l’égalité des chances entre les différents candidats qui prétendent à un poste. Pendant l’entretien, ses interrogations doivent exclusivement porter sur les compétences professionnelles, les expériences passées et les qualifications pertinentes pour le poste proposé.

Des questions interdites continuent tout de même régulièrement à être posées par les recruteurs. Ces dernières peuvent être à caractère personnel ou discriminatoire et malgré le fait qu’elles soient prohibées, il n’est pas rare de voir certains employeurs y recourir, alors même que des sanctions pourraient tomber.

Le respect de la vie privée des candidats

Le droit à la vie privée est un principe fondamental protégé par la loi. Lors d’un entretien, le recruteur ne peut pas aborder des sujets liés à la situation familiale, aux opinions politiques, religieuses, ou à d’autres aspects de la vie personnelle du candidat.

Ces éléments n’ont aucune incidence sur la capacité d’un individu à remplir les fonctions d’un poste, et les évoquer constituerait une intrusion illégale.

Le respect de la loi lorsqu’il s’agit de poser des questions aux prétendants à un poste

Selon l’article L.1131-2 du Code du travail, les recruteurs doivent suivre une formation à la non-discrimination à l’embauche au moins une fois tous les cinq ans. Cela vise à prévenir les comportements discriminatoires et à sensibiliser les employeurs aux questions légales.

Ces formations sont conçues pour encadrer les pratiques de recrutement et garantir un traitement impartial pour tous les candidats.

Quelles sont les questions interdites aux recruteurs lors d’un entretien d’embauche ?

Différentes questions interdites aux recruteurs peuvent être posées lors d’un entretien d’embauche. Voici les plus fréquentes.

Les questions à caractère discriminatoire

Interroger un candidat au sujet de son origine ethnique, son orientation sexuelle, son sexe ou ses convictions religieuses est strictement interdit. Des questions comme « de quelle origine êtes-vous ? » ou « pratiquez-vous une religion ? » sont contraires à la loi et exposent le recruteur à de lourdes sanctions.

Les questions liées à la vie familiale de la recrue

De même, demander à un candidat s’il a des enfants, s’il est marié ou s’il prévoit d’agrandir sa famille est illégal. Ces infirmations relèvent de la sphère privée et ne doivent en aucun cas influencer le processus de recrutement. Malgré cela, des questions comme « avez-vous des enfants ? » ou « vivez-vous en couple » continuent d’être posées dans certains cas.

Les questions liées à l’apparence physique du candidat

L’apparence physique d’un candidat ne peut pas non plus être un critère de sélection, sauf lors de cas particulièrement spécifiques justifiés par la nature du poste. Poser des questions telles que « Accepteriez-vous de modifier votre style vestimentaire ? » ou « Avez-vous des tatouages » constitue une discrimination. Ces interrogations déplacées sont contraires à la loi.

Quelles sont les sanctions prévues contre les employeurs qui posent des questions interdites ?

Les employeurs qui enfreignent les règles en posant des questions interdites à leurs recrues lors d’entretiens d’embauche s’exposent à de lourdes sanctions. Les questions discriminatoires ou portant atteinte à la vie privée peuvent mener ces recruteurs à 3 années de prison et 45 000 € d’amende.

En prime, une sanction disciplinaire peut aussi être infligée par l’entreprise elle-même. Ces mesures permettent de protéger les candidats et d’assurer des pratiques d’embauche équitables au sein des entreprises françaises.

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