Après avoir été durant plusieurs semaines la cible de nombreux ragots, le réel montant du nouveau SMIC qui subit une hausse de 2,65 % a été dévoilé le 15 avril dernier par le ministère du Travail. Lumière sur les nouveaux chiffres en vigueur, conséquences d’une inflation qui grimpe à plus de 4,5 % sur l’année et sur ce salaire minimum interprofessionnel de croissance qui rémunère de nombreux salariés modestes.
Une hausse automatique du SMIC qui suit l’inflation
En France, le SMIC garantit à ceux qui le perçoivent un salaire minimum sous lequel aucun employeur ne peut rémunérer ses salariés. Chaque début d’année, son montant est réévalué en fonction du taux d’inflation annuel. Or, depuis 2021, le montant du SMIC a subi 3 changements dus à la crise économique actuelle.
En effet, la courbe d’inflation affiche une hausse de 4,5 % cette année, ce qui entraîne une montée des coûts de l’énergie, du carburant et même des produits de base de l’alimentation. Pour faire face à ces tarifs qui explosent, les travailleurs les plus modestes attendent de pied ferme la revalorisation du salaire minimum qui sera effective dès le 1er mai 2022.
Les nouveaux chiffres du SMIC dévoilés
Après une première revalorisation exceptionnelle en octobre 2021, où l’inflation poussait déjà le ministère du Travail à augmenter le SMIC de 2,2 %, le 1er janvier donna lieu à une nouvelle réévaluation de 0,9 % du montant de celui-ci.
Au 1er mai 2022, les nouveaux montants en vigueur du salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) après une nouvelle hausse de 2,9 % seront les suivants :
- la valeur brute du SMIC mensuel s’élèvera à 1 645,58 € pour un emploi à plein temps ;
- sa valeur nette sera par conséquent de 1 302,64 € ;
- le SMIC horaire brut passera de 10,85 € brut contre 10,57 € à l’heure actuelle.
Cette revalorisation à pour but d’aider les travailleurs les plus précaires à conserver leur pouvoir d’achat face à la hausse des prix qui fait suite en partie à cause des tensions engendrées par l’invasion russe en Ukraine. Selon l’INSEE, les produits pétroliers voient leurs coûts exploser jusqu’à atteindre 43,8 % d’inflation pendant que les prix du gaz et de l’électricité s’envolent jusqu’à atteindre 29,2 %.