Ramadan 2024 : quels sont mes droits au travail ?

Le ramadan 2024 est entamé par les musulmans pratiquants dès ce lundi 11 mars. Si certains ont pris des congés pour vivre plus sereinement ce mois sacré, d’autres continueront à exercer leur activité professionnelle. Quels sont les droits de ces derniers sur leur lieu de travail ?

Pendant le ramadan, quelles sont les obligations des musulmans ?

Chaque année, les musulmans pratiquants doivent respecter certaines obligations pendant le mois sacré du ramadan. Pour des raisons religieuses, ces derniers doivent se priver de certaines habitudes bien ancrées dans notre quotidien et consacrer davantage de temps à leur vie spirituelle.

Une période de jeûne de l’aube au coucher du soleil

Dès ce lundi 11 mars, les musulmans devront pendant un mois entier se passer de nourriture, de boissons et de cigarettes de l’aube jusqu’au coucher du soleil. Pour se restaurer enfin, ces derniers devront attendre que la nuit tombe et se lever aux aurores afin d’être en mesure de jeûner pendant toute la journée.

Tous les ans et depuis le plus jeune âge, les musulmans pratiquants participent à cet évènement qui leur permet de se recentrer sur la spiritualité et de partager de bons repas en famille à l’issue de chaque journée de ramadan.

Des prières obligatoires pendant le mois de ramadan

En plus du jeune, les musulmans pratiquants doivent impérativement prier pendant les journées de ramadan. 5 prières quotidiennes, d’une importance cruciale, doivent être respectées par ceux qui se passent de nourriture et de boisson pendant un mois entier. Pour pouvoir vivre ce mois sacré dans les meilleures conditions, les salariés qui travaillent pendant cette période doivent parfois procéder à quelques négociations avec leur employeur.

Quels sont les droits des travailleurs musulmans en période de ramadan ?

Les salariés musulmans peuvent profiter de droits au travail, durant la période de ramadan. Si certains doivent être négociés avec l’employeur, d’autres sont inscrits dans le Code du travail et ne peuvent en aucun cas être remis en question par des collègues de travail ni par le dirigeant de l’entreprise qui emploie le travailleur musulman. En effet, toute démarche de renvoi à cause des aménagements que prévoit le ramadan pourrait être considérée comme licenciement abusif.

Des aménagements possibles lors de négociations avec l’employeur

Pour vivre plus sereinement la période du ramadan, les salariés musulmans peuvent solliciter certains aménagements avec leur employeur. Lorsque leur métier le permet, ces derniers peuvent ajuster leurs horaires afin de commencer plus tôt le travail et quitter avant l’heure leur poste.

Dans la majeure partie des cas, cette négociation intervient sans que le dirigeant soit obligé d’accepter, mais des exceptions existent lorsque, par exemple, le salarié parvient à démontrer qu’un tel aménagement a déjà été accordé à un autre salarié pour un motif religieux.

Des congés et RTT accessibles pendant le ramadan

Pour pouvoir prier et jeûner dans les meilleures conditions, les travailleurs musulmans peuvent solliciter des congés et des RTT dès lors qu’ils ont cumulé assez de droits. En aucun cas, ces derniers sont obligés d’informer leur employeur du caractère religieux de leur demande de congé et un éventuel refus de ce dernier ne devra pas être considéré comme abusif. En effet, si le refus est octroyé sans motif valable, le salarié pourra entamer des poursuites pour discrimination.

Des salariés autorisés à jeûner dès lors que leur sécurité est assurée

Pendant le ramadan, les salariés peuvent jeûner et se passer de boissons dès lors que leur travail n’est pas impacté par cette démarche religieuse et que leur état de santé est compatible avec ce choix. En effet, si la médecine du travail déclare qu’un employé est inapte à travailler pendant une période de jeûne, son employeur se doit de le retirer de son poste.

La prière autorisée pendant les temps de pause des salariés

Pendant le ramadan et tout au long de l’année, les salariés musulmans peuvent tout à fait prier sur leur lieu de travail. Si les prières ont lieu pendant le temps de pause, dans le bureau du salarié ou dans un coin isolé, la démarche est tout à fait autorisée. Notez que le seul motif légitime pour interdire la prière au travail réside dans le fait que cette dernière soit susceptible de perturber de travail des autres salariés.

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