Le 1er mai, symbole de la fête du Travail, est un jour férié spécial en France et il est marqué par une réglementation stricte. En effet, si la majorité des salariés bénéficient d’un jour de repos obligatoire, certains secteurs continuent néanmoins leur activité. Qui peut réellement travailler ce jour-là ? Quelles sont les conditions et exceptions ? Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur le travail le 1er mai.

Pourquoi le 1er mai est-il un jour férié en France ?
Le 1er mai, aussi appelé fête du Travail, est un jour férié emblématique en France. Cette date commémore la lutte des travailleurs pour l’obtention de la journée de huit heures à la fin du XIXe siècle. Depuis 1947, le 1er mai est officiellement reconnu comme jour férié et chômé pour tous les salariés, indépendamment de leur secteur d’activité. Cette journée incarne la reconnaissance sociale du travail et la solidarité ouvrière.
La fête du Travail, un jour chômé par les travailleurs début mai
Le caractère chômé du 1er mai est inscrit dans le Code du travail. Contrairement aux autres jours fériés, le repos ce jour-là est une obligation légale pour l’ensemble des salariés, sauf exceptions prévues par la loi. Cela fait du 1er mai une journée à part, où la majorité des travailleurs profitent d’un temps de pause bien mérité.
L’occasion de profiter d’un jour férié supplémentaire pour de nombreux salariés
Pour la plupart des salariés, le 1er mai est synonyme de repos et d’opportunité de profiter d’un jour férié supplémentaire. Cette journée permet de se retrouver en famille, de participer aux traditionnelles manifestations ou simplement de se reposer.
Peut-on exercer son métier le jour de la fête du Travail ?
La règle générale veut que le 1er mai soit chômé et payé, mais il existe des exceptions. Certains secteurs dits « essentiels » ou impossibles à interrompre peuvent maintenir leur activité. Cependant, pour la majorité des professions, travailler ce jour-là reste interdit, même avec l’accord du salarié.
Une fête légale obligatoirement chômée et rémunérée par l’employeur
Le Code du travail (article L.31334) précise que le 1er mai est la seule fête légale obligatoirement chômée et payée pour tous les salariés. L’employeur doit verser la rémunération habituelle, même si le salarié ne travaille pas ce jour-là. Cette règle s’applique à toutes les entreprises et à tous les secteurs, ce qui renforce le caractère exceptionnel de cette journée.
Des dérogations possibles pour certains travailleurs
Néanmoins, la loi prévoit des dérogations pour les établissements et services dont l’activité ne peut être interrompue. Sont concernés, par exemple :
- Les hôpitaux ;
- Les transports publics ;
- Les hôtels ;
- Les cafés ;
- Les restaurants ;
- Certains médias ;
- Ou encore les industries à feu continu.
Pour ces salariés, travailler le 1er mai est autorisé, mais leur rémunération est alors doublée.
Qui sont les salariés autorisés à travailler le 1er mai ?
Seuls les salariés dont l’activité est jugée indispensable ou ininterrompue peuvent être sollicités le jour de la fête du Travail. Cela concerne principalement :
- Les personnels hospitaliers et de santé ;
- Les agents de transports publics ;
- Les employés des hôtels, cafés et restaurants ;
- Les journalistes et techniciens des médias ;
- Les ouvriers des industries à feu continu.
Quels sont les avantages financiers octroyés aux salariés qui travaillent le 1er mai ?
Pour les salariés qui exercent leur métier le 1er mai, la loi impose une majoration de salaire. Ils perçoivent au moins le double de leur rémunération habituelle pour cette journée. Ce dispositif vise à compenser le fait de travailler lors d’une fête légale normalement chômée. Cette disposition s’applique systématiquement, quel que soit le secteur concerné par la dérogation.
Qui sont les commerçants autorisés à travailler le 1er mai ?
La situation est particulière pour les commerçants, notamment les boulangers et les fleuristes, qui connaissent un pic d’activité le 1er mai, notamment avec la vente du muguet. Toutefois, la loi ne leur permet pas de faire travailler leurs salariés ce jour-là.
Les gérants de certains commerces autorisés à ouvrir seuls le jour de la fête du Travail
Les gérants de commerces, tels que les fleuristes et boulangers, peuvent ouvrir leur boutique le 1er mai, mais uniquement s’ils exercent seuls, sans faire appel à leurs salariés. Cette restriction vise à protéger les droits des employés et à garantir le respect du caractère chômé de la journée. Toute infraction expose l’employeur à des sanctions.
De lourdes sanctions si des salariés sont présents le 1er mai
En effet, si un commerçant fait travailler ses salariés le 1er mai en dehors des dérogations prévues, il s’expose à une amende pouvant atteindre 750 € par salarié, et jusqu’à 1 500 € si le travailleur est mineur. Ces sanctions sont appliquées même si les employés sont volontaires et bénéficient d’une rémunération majorée. Depuis quelques années, les contrôles de l’inspection du travail se sont renforcés, rendant la tolérance quasi nulle.
Vers une évolution des règles liées au travail le 1er mai ?
Face à la mobilisation des professionnels, notamment dans les secteurs de la boulangerie et des fleurs, le gouvernement envisage de faire évoluer la loi. Un projet est actuellement à l’étude afin d’autoriser, sous conditions strictes (volontariat, rémunération majorée), l’emploi de salariés dans ces secteurs le jour de la fête du Travail. Si un consensus politique est trouvé, la réglementation pourrait changer dès 2025 et offrir davantage de souplesse à certains commerçants, tout en protégeant les droits des travailleurs.
Le 1er mai reste une journée à part dans le calendrier français, protectrice des droits des salariés, mais soumise à des adaptations pour certains secteurs essentiels. Les discussions en cours pourraient prochainement redessiner les contours de cette fête emblématique du monde du travail.