Avec plus de 3 millions de personnes à la recherche d’un emploi, les entreprises n’ont jamais autant rencontré de difficultés à recruter. Pour remédier à cela, l’Union européenne prévoit l’apparition de nouvelles règles au cours des années à venir. Faire preuve de davantage de transparence sur les annonces d’offres d’emploi pourrait effectivement faire baisser durablement les chiffres du chômage. On vous dévoile ici le plan de l’UE pour offrir davantage de candidatures aux employeurs.
Quels sont les éléments les plus appréciés des candidats qui consultent une offre d’emploi ?
Pour chercher un emploi lorsqu’on est au chômage, il est désormais possible de consulter de multiples annonces sans avoir à se déplacer. Sur les plateformes spécialisées telles qu’Indeed, Monster ou encore directement sur le site officiel de Pôle emploi, une multitude d’offres apparaissent. En fonction du type de poste recherché, du lieu de résidence et des compétences du candidat, des annonces susceptibles de correspondre à ses attentes lui sont proposées. Elles incluent généralement :
- Le type de contrat de travail proposé ;
- Le nombre d’heures d’exercice souhaité par semaine ;
- Les compétences recherchées ;
- Le lieu où se situent les locaux de l’entreprise ;
- Ainsi que la possibilité de profiter d’avantages tels qu’une mutuelle, du télétravail ou des Tickets restaurant.
Quelles sont les mentions absentes des offres d’emploi qui manquent aux annonces des entreprises ?
En revanche, certaines mentions qui sont pourtant importantes semblent généralement être les grandes absentes des offres d’emploi publiées sur les plateformes françaises. En effet, l’argent étant encore tabou dans notre société, le salaire offert en contrepartie des talents du futur salarié n’est que rarement indiqué. Les éventuelles primes parfois versées en fin d’année sont également souvent cachées et certains demandeurs d’emploi, ayant tout de même postulé, doivent attendre de se déplacer en entretien pour être au mieux rassuré, ou au pire, contraints de refuser le poste proposé à cause de revenus inférieurs à leurs attentes.
Que prévoit la loi d’ici 2026 pour offrir davantage de transparence aux demandeurs d’emploi ?
Pour que les entreprises cessent de perdre du temps et pour que les demandeurs d’emploi ne se déplacent plus inutilement, la loi prévoit certains aménagements concernant les offres d’emploi. D’ici quelques années, les annonces publiées par les employeurs devront impérativement mentionner le salaire proposé aux salariés en contrepartie de leur intégration dans les effectifs de l’entreprise.
La disparition des actuelles mentions « à définir selon profil » au profit de montants bruts, nets ou au minimum, une fourchette de rémunération respectée lors de la signature du contrat de travail, offrira davantage de transparence aux candidats qui postuleront plus sereinement aux annonces présentes sur le web.
Quelles solutions pourrait apporter aux demandeurs d’emploi la mention du salaire sur les offres d’emploi ?
Car l’affichage du salaire proposé aux travailleurs sur les annonces d’offres d’emploi permettra aux candidats d’être grandement rassurés au sujet des entreprises et de postuler en toute connaissance de cause aux postes qui leur sont proposés.
Être certain d’être rémunéré de la même manière que leurs collègues de travail
En effet, postuler à un poste sans connaître en avance le montant de sa rémunération peut être source de stress inutile. En prime, ignorer le salaire auquel s’attendre peut rapidement semer le doute au moment d’intégrer les effectifs d’une entreprise. Suis-je autant indemnisé que mes collègues de travail ? Dois-je m’inquiéter d’être lésé en tant que nouveau salarié ?
Ces questions sont aussi susceptibles d’être posées par les travailleurs déjà en poste. En accédant aux revenus proposés aux nouvelles recrues sur les offres d’emploi publiées par leur employeur, ces derniers pourront s’assurer de ne pas être lésés.
Être assuré de ne pas subir de discrimination de la part de l’employeur
Davantage de transparence sur les offres d’emploi publiées sur les plateformes spécialisées permet aussi aux postulants d’être certains de ne pas subir de discrimination en fonction de leur âge, de leur genre ou encore d’un éventuel handicap. En se présentant tels qu’ils sont en entretien, ces derniers ne pourront effectivement pas se voir proposer un salaire inférieur à celui mentionné dans l’annonce consultée ;
Gagner du temps en évitant de postuler à des postes dont le salaire ne correspond pas aux attentes
Enfin, la nouvelle obligation de mentionner la rémunération dans les offres d’emploi publiées sur Internet devrait permettre aux candidats de ne plus se déplacer en entretien pour refuser ensuite le poste proposé. En mettant en application cette nouveauté, les employeurs offriront davantage de transparence aux postulants et seuls ceux véritablement intéressés proposeront leur candidature en réponse aux annonces diffusées.
Quels avantages pourrait apporter aux entreprises la mention du salaire sur les offres d’emploi ?
Les employeurs aussi devraient tirer profit de la nouvelle obligation qui concerne les offres d’emploi publiées sur le web. En indiquant directement aux demandeurs d’emploi le montant de la rémunération qu’ils peuvent leur offrir, ces derniers devraient recevoir davantage de candidatures et cela n’est pas négligeable, notamment au sein des secteurs dits en tension qui manquent cruellement de recrues.
Aussi, en entretien, les employeurs devraient rencontrer que des personnes réellement intéressées par l’offre d’emploi et éliminer d’office les curieux qui ne comptent pas s’investir au sein de l’entreprise ni du poste proposé. Les sociétés devraient, grâce à cette nouvelle transparence, limiter le turn-over et se constituer des effectifs fiables pour du long terme.
À partir de quand les annonces d’offres d’emploi devront-elles faire preuve de davantage de transparence ?
La transparence exigée sur les offres d’emploi publiées en ligne par les entreprises devrait être progressive. D’ici juin 2026, les employeurs devront toutefois s’assurer que toutes les annonces publiées sur les plateformes spécialisées mentionnent bien le salaire versé en contrepartie de l’intégration d’un candidat à leurs effectifs. Cette nouvelle devrait contraindre les entreprises à mettre à jour plus de 80 % des annonces qui sont actuellement en ligne et qui sont dépourvues de telles mentions.