Créer sa micro-entreprise peut sembler complexe, mais les démarches sont en réalité simplifiées et peu coûteuses, ce qui rend ce statut juridique accessible à tous. Si vous êtes entrepreneur et que vous envisagez de lancer une activité indépendante, voici le mode d’emploi qui vous permettra de créer votre micro-entreprise et de démarrer votre activité sereinement.
Une micro-entreprise, qu’est-ce que c’est ?
Une micro-entreprise est une forme juridique qui permet aux entrepreneurs individuels de bénéficier d’un régime simplifié, tant fiscalement qu’administrativement. Ce statut implique de respecter un certain plafond de chiffre d’affaires annuel, qui peut varier selon l’activité exercée.
Il permet de démarrer une activité rapidement, sans formalités complexes et de bénéficier d’un régime fiscal avantageux. Il est par conséquent idéal pour ceux qui cherchent à développer une petite activité ou à se lancer dans l’expérience de l’entrepreneuriat.
Un statut juridique accessible aux entrepreneurs
Le statut de micro-entrepreneur est accessible à toute personne qui souhaite se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. Il n’y a pas de capital minimum à investir, ce qui en fait un choix abordable pour de multiples projets professionnels.
En prime, les démarches de création sont simplifiées et la gestion de l’activité et facile en comparaison des autres formes juridiques telles que les sociétés ou les entreprises individuelles classiques.
Un moyen de démarrer une activité indépendante facilement
Le principal avantage de la micro-entreprise réside dans sa simplicité de gestion. Les démarches de création sont rapides et peu onéreuses. Ce statut permet aux entrepreneurs de tester leur activité sans prendre de risques financiers importants et avec une comptabilité allégée.
L’aspect administratif est également simplifié par le fait que l’entrepreneur dispose d’un régime de déclaration mensuelle simplifié pour ses revenus et cotisations sociales.
Comment créer sa micro-entreprise ?
Voici le mode d’emploi à suivre pour créer votre micro-entreprise et démarrer votre nouvelle activité professionnelle indépendante.
Bien construire son projet professionnel
Avant de vous lancer dans la création de votre micro-entreprise, il est indispensable de bien préparer votre projet. Cela inclut de définir précisément votre idée, d’étudier la demande, de définir votre cible et d’élaborer un business plan solide. Vous pouvez aussi faire appel à des structures d’accompagnement pour vous aider à structurer votre projet et vous donner les meilleures chances de succès.
Choisir le statut juridique de l’auto-entreprise
Le choix du statut juridique est une étape clé dans la création de votre micro-entreprise. En tant qu’auto-entrepreneur, vous bénéficiez d’une gestion simplifiée de votre activité, sans être soumis à des obligations comptables complexes.
Cependant, il existe d’autres formes juridiques comme l’entreprise individuelle ou les sociétés, qui peuvent parfois offrir davantage de flexibilité ou d’avantages fiscaux selon votre situation.
Immatriculer la micro-entreprise
L’immatriculation de votre micro-entreprise se fait en ligne, sur le site du guichet unique de l’INPI. Cette procédure est gratuite et permet de donner une existence légale à votre activité. Après votre inscription, vous recevrez un numéro SIRET, qui est indispensable pour exercer légalement et facturer vos premiers clients.
Créer un compte Urssaf
L’inscription à l’Urssaf est obligatoire pour tous les micro-entrepreneurs. C’est sur cette plateforme que vous déclarerez votre chiffre d’affaires mensuel ou trimestriel et calculerez vos cotisations sociales. Cette démarche est également gratuite et peut être réalisée en ligne. Vous y trouverez en prime des outils utiles pour gérer vos obligations fiscales et sociales.
Souscrire aux assurances professionnelles requises
Selon votre domaine d’activité, certaines assurances sont obligatoires. Par exemple, les professionnels du bâtiment doivent souscrire à une assurance décennale, et les transporteurs de personnes doivent souscrire à une assurance de transport.
De plus, il est recommandé de prendre une assurance de responsabilité civile professionnelle qui vous couvre en cas de dommage causé à un tiers dans le cadre de votre activité.
Doit-on ouvrir un compte bancaire spécifique en tant qu’auto-entrepreneur ?
Quand vous procédez à la création de votre micro-entreprise, la gestion des fonds générés par votre activité peut être source de questions. Doit-on ouvrir un compte en banque spécifique lorsqu’on est auto-entrepreneur ?
Une obligation dès 10 000 € de chiffre d’affaires pendant deux années consécutives
À partir de 10 000 € de chiffre d’affaires annuel pendant deux années consécutives, il devient obligatoire d’ouvrir un compte en banque dédié à votre activité professionnelle. Ce compte doit clairement mentionner « EI » ou « Entreprise Individuelle » pour distinguer vos opérations personnelles de vos transactions professionnelles.
Un moyen de séparer les dépenses professionnelles des frais personnels
En effet, le principal avantage d’ouvrir un compte bancaire dédié à votre micro-entreprise est de séparer clairement vos dépenses personnelles de vos dépenses professionnelles. Cela simplifie la gestion de vos finances et vous permet de mieux suivre les transactions liées à votre activité. De plus, un compte professionnel permet d’obtenir des services bancaires adaptés aux besoins spécifiques des entrepreneurs.
Existe-t-il des aides financières pour lancer sa micro-entreprise ?
Oui, plusieurs aides financières existent pour soutenir le budget des créateurs d’entreprise, notamment ceux qui choisissent le statut de micro-entrepreneur. Voici lesquelles.
La possibilité de cumuler chômage et revenus issus de l’auto-entreprise
Les auto-entrepreneurs peuvent continuer à percevoir leurs allocations chômage pendant la phase de lancement de leur activité. Ce cumul garantit des revenus si les bénéfices engendrés par l’activité ne sont pas immédiatement suffisants. Ce droit est particulièrement utile pour sécuriser financièrement les créateurs d’entreprise pendant leurs premiers mois d’activité.
Le maintien des prestations sociales
En plus du chômage, certains micro-entrepreneurs peuvent continuer à bénéficier d’autres prestations sociales, comme le RSA ou la prime d’activité. Ces aides permettent de compléter les revenus générés par l’activité indépendante et d’assurer une certaine stabilité financière pendant la phase de lancement.
L’Aide à la reprise et à la création d’entreprise de France Travail
L’Acre (Aide à la reprise et à la création d’entreprise), gérée par France Travail, offre une exonération partielle ou totale des cotisations sociales pour les créateurs ou repreneurs d’entreprise.
Cette aide est accessible sous certaines conditions (demandeur d’emploi, bénéficiaire d’allocations, etc.) et permet de réduire les charges pendant les premières années d’activité, facilitant ainsi le démarrage de l’entreprise.
L’exonération du paiement de la CFE
Les micro-entrepreneurs bénéficient d’une exonération de la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises) durant leur première année d’activité. Cela permet de réduire les frais fixes au démarrage.
Passé cette période, la CFE devient due, sauf si des exonérations spécifiques s’appliquent selon l’activité ou la localisation de l’entreprise.