En France, les demandeurs d’emploi qui perçoivent ou non des aides de la part de Pôle emploi peuvent être concernés par différents types de chômage. Il peut être classique, frictionnel ou encore volontaire et ce sont les raisons de cette période d’inactivité qui déterminent sa classe. Penchons-nous aujourd’hui sur le chômage frictionnel afin de savoir en quoi il consiste.
Quels sont les différents types de chômage ?
En France, on distingue 3 grosses catégories de chômage, en plus des catégories de chômeurs. Elles sont déclinées en divers sous-types qui expliquent la raison pour laquelle l’intégralité de la population n’est pas active. Trier ainsi les motifs pour lesquels les demandeurs d’emploi soient inscrits à Pôle emploi permet d’obtenir des données utiles, notamment pour calculer le taux de plein emploi en France et pour déterminer les secteurs d’activité les plus touchés par la crise économique.
Le chômage classique
On appelle chômage classique la période durant laquelle un demandeur d’emploi perçoit des allocations en contrepartie de la recherche active d’un poste, mais qui n’y parvient pas. En effet, divers motifs peuvent entraver les efforts d’un chômeur qui fait déjà depuis plusieurs mois face à des difficultés pour intégrer une entreprise. Cela peut s’expliquer par :
- un manque d’offre d’emploi dans le secteur où exerce le demandeur d’emploi ;
- des compétences insuffisantes pour répondre aux critères exigés par les employeurs ;
- un secteur d’activité particulièrement concurrentiel ;
- ou un manque de connaissances qui entrave la recherche d’emploi (difficultés pour répondre à des offres, pour postuler ou pour participer à un entretien d’embauche)
Le chômage volontaire
Le chômage volontaire, quant à lui, concerne les demandeurs d’emploi qui malgré les compétences nécessaires, ne souhaitent pas retravailler. En effet, divers critères peuvent expliquer cette situation. Par exemple, des personnes qualifiées à qui l’on propose des postes au SMIC n’acceptent pas ce type d’offre, car elles y perdraient au change. Actuellement indemnisées par Pôle emploi selon leurs anciens revenus, ces dernières seraient perdantes si elles retournaient travailler.
Celles-ci accepteront en revanche un poste si leurs prétentions salariales sont respectées. L’attente peut parfois durer jusqu’au terme de leurs droits Pôle emploi, expliquant là un certain taux de chômage volontaire.
En quoi consiste le chômage frictionnel ?
Enfin, le chômage frictionnel lui, concerne les nouveaux demandeurs d’emploi qui viennent à peine de mettre fin à leur contrat de travail. Cette rupture, qu’elle soit à l’initiative de l’employeur ou du salarié, entraîne forcément une période de chômage, même si elle est de courte durée. C’est le laps de temps passé sans activité professionnelle entre deux postes que l’on appelle en France période de chômage frictionnel, ou encore chômage naturel. Elle doit impérativement être brève pour ne pas se transformer en période de chômage classique.
Pour quelles raisons un demandeur d’emploi peut-il être dans cette situation ?
Tout au long de leur carrière professionnelle, les Français peuvent être confrontés à une période de chômage frictionnel, et ce, même si celle-ci ne dure que deux jours. En effet, les causes suivantes, qui sont pour la plupart fréquentes, peuvent expliquer une telle situation :
- lorsqu’un travailleur est licencié, il doit nécessairement entamer des démarches pour retrouver un nouveau poste, ce laps de temps est considéré comme période de chômage frictionnel ;
- c’est aussi le cas lorsqu’il démissionne et part à la recherche d’un nouveau poste ou qu’il décide de faire une petite pause avant d’intégrer une nouvelle entreprise.
Pour quelle raison le chômage frictionnel influe-t-il sur le taux de plein emploi ?
Le taux de plein emploi est régulièrement calculé afin de déterminer la proportion de la population qui mène une activité professionnelle. Même dans les meilleures conditions, ce taux ne pourra jamais atteindre 100 % étant donné l’existence du chômage frictionnel. En effet, les salariés en cours de changement de poste influent forcément sur ce taux, et ce, même s’ils ne perçoivent pas d’indemnités de la part de Pôle emploi.